Synopsis

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Interviews de JEAN-PAUL LILIENFELD, réalisateur, Sophie Marceau et Miou-Miou
SM : La lecture du scénario a été un déclencheur. J’ai été séduite par la crudité, la musicalité des dialogues et l’apparente simplicité de mon personnage. Je me suis laissée embarquer par le suspense, sans savoir où l’histoire m’emmenait et la fin m’a bouleversée : on comprend enfin la raison qui motive cette femme à vouloir aller en prison.
ITV : À la violence physique que subit votre personnage, s’ajoute la violence verbale de Pontoise qui pourrait la braquer, voire la faire
fuir !
SM : Cette violence fait partie de leur quotidien et toutes deux finissent par rire de leur malheur respectif. Elle ne se braque pas lorsque Pontoise la bouscule : elle est juste choquée par sa grossièreté, par l’idée qu’on la soupçonne d’avoir trompé son époux (rires). Pontoise la rudoie, lui raconte qu’elle a trouvé des bébés brûlés dans un four à micro-ondes mais plus rien ne la choque : elles ont dépassé le stade du
politiquement correct, de la bienséance, de l’apitoiement sur soi.
ITV : Outre le français parfois approximatif du personnage, on reconnaît à peine votre timbre de voix !
SM : Certaines choses vous échappent aussi. Avec Jean-Paul, on s’est retrouvé pas mal de fois avant le tournage, essentiellement autour du texte : c’était fondamental de comprendre la logique de l’auteur, «l’enfance» des mots. J’étais ravie et surprise qu’il me propose un tel rôle. Comme j’ai souvent l’air d’une femme pleine d’assurance, on me propose plutôt des personnages qui ont une grande facilité
d’expression, une aisance naturelle…
ITV : Miou-Miou explique que l’absence de maquillage, de coiffure a accompagné l’authenticité des caractères, que cela a eu un effet libératoire. Partagez-vous ce sentiment ?
SM : Absolument ! Ma maquilleuse s’inquiétait constamment du fait que je sois trop jolie à l’écran (rires). Le rapport au physique chez les femmes battues est spécifique :
elles cherchent à s’effacer ; la moindre joliesse est un prétexte pour que le mec
se déchaîne. Une écharpe un peu trop colorée, un sourcil trop dessiné ou un air
joyeux, et c’est la baffe assurée. Elles se ratatinent pour ne plus ressembler à rien.
Le but n’était pas de m’enlaidir mais de supprimer les artifices et tout signe de
féminité. J’ai hérité d’un gros pull avec col roulé, d’un jean dans lequel je flottais
et de chaussures sans talons. Mes cheveux ont été décolorés, parce qu’elle a perdu
l’habitude d’en prendre soin, et je ne portais évidemment aucun maquillage.
Caméra subjective qui filme les coups « reçus » par Sophie Marceau.
Miou-Miou : J’ai adoré travailler sur des répliques qui, à l’origine, étaient celles d’un homme : j’avais déjà connu cette expérience sur le téléfilm «Ambre a disparu» de Denys Granier-Deferre, où le rôle était destiné à Bernard Giraudeau. La couleur et l’éclairage de
mots, dits par une femme, prennent une autre dimension et c’est passionnant à jouer.
ITV :Est-ce que vous trouvez Pontoise parfois excessive, extrême, ou simplement humaine ?
MM : Tout cela n’est pas incompatible. Pontoise est une femme qui a peur. Chaque jour, elle doit être contente de ne pas être blessée, puis elle se dit «Demain c’est rebelote». À minuit moins le quart, elle a cette phrase magnifique qu’elle adresse au personnage
de Sophie Marceau : «Cela fait des années que je suis ici. J’ai paré tous les coups mais un jour ou l’autre, je vais en prendre un. C’est mathématique. Alors pour ce coup qui me viendra forcément, me blessera ou me tuera peut-être, faites-moi l’aumône
d’un quart d’heure de votre vie».
ITV : On peut le comparer à celui de LA DÉROBADE où le traitement de la violence était frontal, même si le contexte était différent puisque
vous y incarniez une prostituée battue par son proxénète…
MM : Je ne sais pas quelle est la meilleure façon de montrer une telle violence. C’est le sujet et la sensibilité du réalisateur qui guident la mise en scène. À l’époque de LA DÉROBADE, j’allais directement à la pharmacie m’acheter de l’Hémoclar pour faire disparaître les bleus (rires). Daniel Duval était à la fois acteur et metteur en scène ;
il ne me disait rien de ses intentions donc je ne savais jamais ce qui allait m’arriver. Je me souviens d’une scène où son personnage devait me massacrer et, juste avant le tournage, j’avais chipé les ciseaux qui traînaient dans un coin du décor !
ITV : Ces deux femmes sont ancrées dans un milieu social difficile. Vous avez
aussi souvent incarné des héroïnes issues des classes populaires,
comme dans GERMINAL, RIVIERA ou encore NETTOYAGE À SEC : en quoi
cela vous tient-il à coeur ?
MM : J’aime interpréter les bourgeoises parce que cela me fait rire, comme dans MILOU EN MAI ou LE GRAND ALIBI, mais je suis comblée de participer à des films soucieux de la classe populaire. Je suis issue de ce milieu et, au début de ma carrière, c’est le public qui a été sensible à la jeune fille hésitante et têtue que j’étais. C’est aussi ce
que l’on perçoit chez Sandrine Bonnaire. Ce sont ces gens, plus que les professionnels du cinéma, qui ont fait de moi une personne connue…J’aime parler de mon milieu pour lui rendre sa dignité, sa verticalité et sa vérité.
ITV : La perspective de tourner en huis clos vous a-t-elle inquiété ?
Quelles alternatives narratives et techniques avez-vous envisagées ?
JEAN-PAUL LILIENFELD : C’est un point sur lequel j’ai beaucoup réfléchi, notamment parce que Jean dans le roman, n’avait eu recours qu’à peu de flash-back. Dans un roman, on change sans arrêt de lieu même en ne bougeant jamais, grâce à l’introspection. Dans un roman, lorsque Proust voit sa Madeleine, il voit sa grand-mère. Dans un film, le spectateur ne voit que la Madeleine…
J’ai fini par trouver deux solutions. D’abord, en intégrant davantage de flash-back sur le quotidien de cette femme battue, en filmant ses moments d’errance dans la ville. Ensuite, en découpant les scènes d’intérieur de manière à ce que les comédiennes circulent quasiment tout le temps, pour de bonnes raisons. Il s’agissait pour moi d’animer cette confrontation, avec un souci constant de cohérence.
ITV : Le personnage du mari est un bloc de monstruosité, même si Marc Barbé lui confère une sensibilité singulière…
JP L : Le sujet du film n’était pas d’expliquer comment un homme peut en arriver à un tel degré de violence. C’est vrai que je me suis moins intéressé aux racines de ce personnage, même si on a essayé de suggérer son instabilité, sa fragilité. Ensuite, c’est une question de casting : j’ai choisi Marc parce que j’ai senti en lui une faille de chaque instant. Sa manière d’être et de bouger parle pour le personnage. Malgré une présence limitée – et voulue comme telle – à l’écran, je trouve que la personnalité de Marc permet au mari d’échapper à la caricature.
Rencontre avec le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld pour son film ARRETEZ-MOI
Ciné + – Face à l’invité – une rencontre animée par Pierre Zeni
du samedi 9 février 2013
Face à l’invité du 09/02/2013, propose une rencontre avec le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld pour son film ARRETEZ-MOI ainsi qu’avec l’acteur Francis Huster pour la pièce de théâtre LE JOURNAL D’ANNE FRANCK. Un rendez-vous de Ciné + présenté par Pierre Zéni avec Gildas Le Gac.
Miou-Miou : « un avantage acquis n’est plus un avantage… »
CinéObs (cinema.nouvelobs.com) – entretien conduit par Guillaume Loison
publié le mercredi 6 février 2013
Dans « Arrêtez-moi », adaptation des « Lois de la gravité », de Jean Teulé, Miou-Miou incarne un lieutenant de police désabusé qui refuse d’embastiller Sophie Marceau, femme battue venue se constituer prisonnière pour le meurtre de son mari violent.
Guillaume Loison s’entretien avec Miou-Miou
Vous évoquez l’ambiance du plateau : vous vous êtes donc bien entendue avec Sophie Marceau, qui est quasiment votre seul partenaire.
Je me suis surtout isolée. Elle aussi. Je ne sors jamais le soir après le tournage. Je restais dans ma chambre, je ne pensais qu’à mon texte. On n’a pas spécialement besoin d’être copain avec son partenaire de jeu. Si l’on devait se régler l’une par rapport à l’autre ? Bien sûr, mais chacune se focalisait sur son personnage.
Michel Cohen Solal a rencontré Sophie Marceau
RTL – Laissez-vous tenter – chronique de Michel Cohen-Solal
émission du mardi 5 février 2013
Laissez-vous tenter du 5 février 2013 avec… par rtl-fr
Sophie Marceau
Canalplus.fr
Sophie Marceau : « J’aime surprendre »
ELLE.fr : Patricia Gandin – Le 26/01/2013
Rencontre avec une actrice qui a accepté de brouiller son image.
Sophie Marceau évoque pour la journaliste quelques thèmes.
C’est inattendu de vous voir ainsi, enlaidie et dans un thriller psychologique. Vous n’avez pas hésité à entrer dans la peau de cette femme ?
…
Joue-t-on plus librement quand on n’a pas à se préoccuper d’être belle ?
C’était un tournage éprouvant ?
…
Auriez-vous pu, comme cette femme, être sous la coupe d’un homme ?
A lire si vous êtes inconditionnel de l’interview ou … de Sophie Marceau.
enfin le retour de Miou Miou dans un film puissant. A voir